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Opérette
0001 - Merry Widow (The) (1905)
Musique: Franz Lehar
Paroles: Christopher Hassall
Livret:
Production originale:
21 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Génèse  Liste chansons  

The Merry Widow de Franz Lehar, opérette européenne (Allemagne), est l’un des plus grands succès des années 1900 à Londres et à Broadway où elle est la cinquième plus longue série du théâtre musical de la décennie. Sa production à Broadway est la plus influente de son époque et a profondément modifié l'évolution du théâtre musical américain.

Genèse: Création à Vienne (décembre 1905) L’opérette est jouée pour la première fois au Theater an der Wien à Vienne le 30 décembre 1905 avec Mizzi Günther (Hanna), Louis Treumann (Danilo), Siegmund Natzler (baron Zeta) et Annie Wünsch (Valencienne). Ce fut le premier grand succès de Lehár, devenant l’opérette la plus connue de son époque. Après quelques semaines premières agitées au box-office, le spectacle ayant reçu des critiques élogieuses, il tint l'affiche 483 représentations. L'opérette n'avait à l'origine aucune ouverture; Lehár en a écrit une pour la 400 ème représentation, mais elle est rarement utilisée dans les reprises, car la courte introduction originale est préférée. Autres versions contemporaines Tournée en Autriche, Allemagne, Budapest puis… L’opérette fait une tournée en Autriche et, en 1906, elle se produit au Neues Operetten-Theater de Hambourg, au Berliner Theater de Berlin (avec Gustav Matzner dans le rôle de Danilo et Marie Ottmann dans celui de Hanna, qui réalise le premier enregistrement complet en 1907) et au Magyar Szinhaz de Budapest. La pièce devint une sensation internationale, et des traductions furent rapidement faites dans différentes langues: en 1907, les théâtres de Buenos Aires jouaient au moins cinq productions, chacune dans une langue différente. Les productions ont également rapidement suivi à Stockholm, Copenhague, Milan, Moscou et Madrid, entre autres. Milan (avril 1907) La première version italienne débute le 27 avril 1907, avec la compagnie Città di Milano au Teatro Dal Verme à Milan avec la soprano Emma Vecla. C'est un énorme succès. Franz Lehár, à l'occasion de la 500ème représentation, vient en Italie pour féliciter personnellement l'artiste. Adaptation anglaise créée à Londres (juin 1807) L'adaptation anglaise de Basil Hood, avec des paroles d’Adrian Ross, fait sensation à Londres en 1907 et donne lieu à 778 représentations extraordinaires au Daly's Theatre de Londres (ouverture le 8 juin 1907). On y retrouvait en vedette Lily Elsie, Joseph Coyne, George Graves (baron), Robert Evett (Camille) et W. H. Berry (Nisch). Les costumes étaient signés de Lucile et Percy Anderson. Le spectacle a été produit par George Edwardes. George Edwardes est à l'époque le producteur de théâtre le plus populaire de Grande-Bretagne. Surtout considéré comme l'un des créateurs de la comédie musicale britannique, il n’avait aucune aversion à importer un succès continental, en particulier un aussi acclamé que Die Lustige Witwe de Lehár. Edwardes a commandé au parolier Adrian Ross et au librettiste Edward Morton la première version anglaise de The Merry Widow (1907). Quand les dialogues de Morton se sont avérés décevants, le prolifique Basil Hood a été invité à réécrire tout le livret, mais il n’a été crédité de son travail que des années plus tard, soi-disant par respect pour les sentiments de Morton. C’était une nouvelle adaptation du texte, pas une traduction exacte. Le dialogue qui en résulta avait le flux facile de l’anglais conversationnel, plutôt que le son étouffé de l’allemand strictement traduit. Il y a aussi eu plusieurs changements de noms motivés par des considérations diplomatiques. Le livret original allemand avait mis en colère les fonctionnaires dans le royaume balkanique du Monténégro, où le nom de la famille royale était Njegus, et le vrai prince héritier s’appelait justement Danilo! Ainsi la version anglaise a transformé Pontevedro en Marsovia, promu le comte Danilo au titre de Prince, et rebaptisé Njegus en Nish. La scène finale a été déplacée dans le Maxim’s actuel, pour capitaliser davantage sur l’intérêt international dans cette célèbre boîte de nuit parisienne. Edwardes a engagé Lehár pour écrire deux nouvelles chansons, dont l'une, Quite Parisien (un solo au troisième acte pour Nish) est encore utilisée dans certaines productions. Signalons aussi que Lehár a également fait des changements pour une production berlinoise dans les années 1920, mais la version définitive de la partition est essentiellement celle de la production originale. Broadway (octobre 1907) Henry W. Savage n'était pas le producteur le plus titré de Broadway, mais il a réussi à obtenir les droits américains sur The Merry Widow. Sa production a utilisé la traduction britannique, sauf la plupart des numéros de clowns ajoutés pour le Popof de Londres. Adrian Ross était toujours crédité pour les paroles, mais l'adaptation du livret n'a plus été créditée. La première américaine a eu lieu au somptueux New Amsterdam Theatre de Manhattan le 21 octobre 1907 et allait se jouer 416 soirs. Les critiques et le public ont été ravis de tous les aspects de la somptueuse production, en particulier de la distribution. Ethel Jackson a joué Sonia et le beau baryton Donald Brian a été le premier Danilo américain. La chimie sur scène de ce duo est devenue légendaire et, pendant des décennies, ceux qui ont vu le casting original de New York ont insisté sur le fait qu'aucun autre protagoniste n'avait jamais offert la même magie. Ethel Jackson a quitté le casting après seulement cinq mois et n'a plus jamais vécu un succès comparable – Donald Brian, qui était déjà une star de la scène populaire, est resté l'un des principaux acteurs de Broadway dans les années '20. Cette production de Broadway ayant été extrêmement populaire, Henry W. Savage a envoyé des compagnies de tournée dans toutes les villes des États-Unis. Une vraie Widow-mania s'est rapidement propagée. Tous les pianistes savaient jouer The Merry Widow Waltz. Une large gamme de «produits dérivés» (l'expression n'existait pas à l'époque) non autorisés "Merry Widow" est rapidement apparue: des recueils de chansons, des chapeaux surdimensionnés, des chaussures, des cigares et même un style populaire de corset. Il y avait aussi un cocktail Merry Widow. Le plus important est que, dès l’ouverture de l’opérette, son influence se fait sentir à Broadway, et de nouvelles comédies musicales incluent des valses et des références à l’œuvre. Et moins de trois mois après la première de The Merry Widow à New York, The Merry Widow Burlesque () a ouvert ses portes à Broadway pour 156 représentations. L’opérette a connu une vingtaine de reprises à Broadway, peut-être la plus remarquable, une série limitée de seize représentations au Erlanger Theatre le 7 septembre 1931, dans lequel Brian reprit son rôle de Danilo (sa femme Virginia O’Brien était Sonia). Cette reprise revient à l’Erlanger quelques mois plus tard, le 22 février 1932, pour seize représentations supplémentaires avec Brian (et Beppe De Vries dans le rôle de Sonia). Paris (avril 1909) Quand elle arrive enfin à Paris, le 28 avril 1909, La Veuve joyeuse a déjà été jouée près de 20.000 fois dans le monde. En quatre ans, plus de trois cents salles ont accueilli la richissime et séduisante Hanna Glawari, ce qui reste un fait unique dans les annales du théâtre. Pourquoi attendre 4 ans? La Veuve joyeuse se déroulait à Paris, mais les Français redoutaient de voir comment les Autrichiens décrivaient leur capitale bien-aimée. Si la célèbre veuve triomphe si tardivement sur les scènes parisiennes, c’est aussi parce que le public français a longtemps considéré l’opérette viennoise comme une «pâle copie» de l’opérette française chère à Offenbach. La «première» parisienne sera un événement auquel le Tout Paris se presse, découvrant pour la circonstance une salle entièrement rénovée, celle du Théâtre Apollo. Il faut dire que beaucoup assistèrent à la première soirée de La Veuve joyeuse au Théâtre Apollo le 28 avril 1909 avec des intentions ouvertement proclamées de détester le spectacle. Mais ils vont, malgré leurs préjugés, être totalement séduits. Le compositeur assiste à cette création française qui reste un moment historique dans la vie musicale de la capitale. L’opérette viennoise, affranchie de ses origines offenbachiennes, va s’imposer à un moment où le public commence à se détourner de l’opérette française. Entre avril et décembre 1909, La Veuve Joyeuse sera jouée 192 fois. En janvier 1914, on fête la 1.000ème! Le succès ne faiblira pas jusqu’en 1962 où a lieu la dernière grande reprise parisienne au Théâtre Mogador. L’œuvre fait son entrée à l’Opéra de Paris en 1997 dans une mise en scène de Jorge Lavelli avec Karita Mattila et Bo Skovhus. 5 adaptations cinématographiques 1918 – A víg özvegy – Film muet hongrois de Michael Curtiz Il s'agit de l'un des derniers films tournés par Mihaly Kertész en Hongrie. Après la prise du pouvoir par les communistes et la nationalisation de l’industrie cinématographique par Béla Kun, il quitte son pays en 1918 et s’installe à Vienne, sous le nom de Michael Kertesz. Il partira à Hollywood en 1926, où prendra le nom de Michael Curtiz. 1925 – The Merry Widow – Film muet de Erich von Stroheim (Prod: MGM) Le première adaptation importante est un film muet en 1925, avec une intrigue qui s'éloigne à des kilomètres de l'original, se concentrant sur ce qui se passe avant le livret original de l'opérette. Lorsque la showgirl Sally est abandonnée par le prince Danilo, elle épouse le vieux baron Sadoja, l'homme le plus riche de Monteblanco – qui meurt à l'écran pendant la lune de miel! Danilo et le Prince héritier peu recommandable de Monteblanco suivent Sally à Paris. Elle fait semblant de tomber amoureuse du Prince héritier pour rendre Danilo jaloux. Le duel qui en résulte laisse Danilo blessé, mais fait de lui le nouvel héritier du trône de son pays! Il épouse Sally et ils retournent à Monteblanco en tant que roi et reine. Mae Murray (Sally) et John Gilbert (Danilo) ont joué les rôles principaux et le légendaire Erich Von Stroheim a réalisé le film. Aussi étrange que tout cela puisse paraître, la valse dansée à l'écran par Murray et Gilbert a fait sensation, et le public s'est intéressé en masse dans le monde entier pour les mélodies originales de Lehár. 1934 – The Merry Widow – Film d'Ernst Lubitsch (Prod: MGM) Neuf ans après le film muet d'Erich von Stroheim (MGM), une nouvelle version, parlante cette fois, va voir le jour. A cette époque, le chef de production Irving Thalberg a décidé de faire de la MGM la référence ultime pour les musicals à Hollywood. Il rassembla une équipe de stars pour créer la version sonore de 1934: Ernst Lubitsch à la réalisation et le duo Maurice Chevalier et Jeanette MacDonald pour rayonner en noir et blanc. Se rajoute à ce duo Edward Everett Horton (hilarant en ambassadeur maladroit Popoff) et Una Merkel (en tant que reine avide d'hommes de Marsovia). Comme dans le film muet d'Erich von Stroheim, l'intrigue a une ressemblance limitée avec l'original à la scène, avec de nombreux personnages clés (Camille, Valencienne, etc.) manquants. La majeure partie de la partition a également disparu, mais les quelques mélodies restantes ont des paroles délicieuses du maître de Broadway Lorenz Hart. La "Lubitsch Touch" allie humour coquet et atmosphère continentale, ce qui en fait une comédie drôle, sexy et de bon goût. Un succès majeur au box-office, cela reste la version grand écran la plus divertissante de The Merry Widow. 1952 – The Merry Widow – Film de Curtis Bernhardt (Prod: MGM) Alors que l'apparition de la télévision et l'évolution économico-politique fragilisaient l'ancien système des studios hollywoodiens, la MGM (encore elle, comme en 1925 et 1934) décida en 1952 de se lancer dans la production d'un onéreux remake en Technicolor. Bien que Lana Turner ait l'air succulente dans le rôle-titre, ses quelques séquences de chant ont dû être doublées. En tant que Danilo, Fernando Lamas a fourni un sex-appeal et une voix chantante étonnamment forte. Ces deux stars, qui vivaient une liaison torride hors écran, n'en ont donné aucune preuve visible à l'écran, dans ce film tiède. Richard Haydn essaie désespérément de gagner des rires en tant qu'ambassadeur maladroit Popoff, mais le scénario sans humour ne lui donne rien avec quoi travailler. Una Merkel, faisant son come-back après près de cinq années d'interruption de carrière, est inexplicablement gaspillée comme l'amie fade de la veuve. Il est facile de comprendre pourquoi cette version de The Merry Widow a été un échec au box-office. 1962 – Die lustige Witwe – Film de Werner Jacobs (Prod: Sascha-Filmproduktion) Citons encore un dernier film d'importance: le film franco-autrichien de 1962 dirigé par Werner Jacobs. Conclusion Bernard Grün, dans son livre Gold and Silver: The Life and Times of Franz Lehar, estime que The Merry Widow a été jouée environ un demi-million de fois au cours de ses soixante premières années. Les ventes mondiales de partitions et d'enregistrements ont totalisé des dizaines de millions de dollars. Sa popularité a influencé les modes et inspiré le merchandising et les liens de produits, allant des corsets aux chocolats. Selon l'écrivain de théâtre John Kenrick, aucune autre pièce ou comédie musicale jusqu'aux années '60 n'avait connu un tel succès commercial international.

Résumé: À Paris, à l'hôtel de l'ambassade de Pontévédro (ou Marsovie dan les version anglaises), une belle fête est organisée pour l'anniversaire du prince régnant. L'ambassadeur, le baron Mirko Zeta, après avoir porté un toast, s'inquiète de sa femme, la belle Valencienne. Elle bavarde «en toute innocence» avec Camille de Rosillon qui lui déclare sa flamme, mais elle résiste. Apparaît la jeune et belle veuve du banquier de la cour, Hanna Glawari. Le comte Danilo Danilowitsch, revenant de chez Maxim's, est pressenti par raison d'État pour devenir l'époux de la belle et riche veuve. Danilo fait la sourde oreille car jadis, sur refus de son père, il n'avait pu épouser Hanna, alors modeste fille du peuple. Le lendemain, la veuve offre une réception dans sa résidence. Elle se dit éprise de Camille, ce qui contrarie les plans officiels. Deux duos, l'un cavalier, l'autre d'amour, montrent que Danilo et Hanna n'ont cessé de s'aimer malgré le temps écoulé. Lors d'une soirée chez Maxim's, après moult péripéties et intrigues, la veuve deviendra la baronne Danilowitsch et les biens resteront pontévédrins/marsoviens.

Création: 30/12/1905 - Theater an der Wien (Vienne) - 400 représ.



Musical
0002 - Dancing Years (The) (1939)
Musique: Ivor Novello
Paroles: Christopher Hassall
Livret: Ivor Novello
Production originale:
3 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

Genèse: Ivoi Novello’s fourth successive and successful production at Drury Lane was forced to close when the outbreak of World War II caused an abrupt drop in attendance. One year later it began an 18-month tour with basically the same cast, except for the replacement of Peter Craves by Barry Sinclair. The musical returned to London on March 14. 1942, at the Adelphi Theatre; its rum of 969 performances made it the most popular musical presented in London during the war, and the termination of its run was due only to the increase in the number of German air raids. (In April 1944 No- vello was jailed for a month for illegally purchasing petrol; his return to the cast was the occasion for a tumultuous reception.) After the London run. The Dancing Years again toured the provinces with Sinclair succeeding Novello, and Jessica James replacing Mary Ellis. The company played a return engagement in London in March 1947, then resumed its tour. In all, the operetta played almost consecutively for 10 years. In 1968, it was revived at the Saville Theatre, London, with June Bronhill and David Knight. Although The Dancing Years was in the tradition of bittersweet romances associated with Novello (as in his pievious Perchance to Dream, he again played the part of a composcr), it did aim for a certain topicality by voicing opposition to Nazi dictatorship. The story begins in 1911 at an inn outside Vienna where poor Rudi Kleber and operetta star Maria Ziegler meet and fall in love. Three years later their bliss is shattered when, as a result of a misunderstanding. Maria leaves Rudi to marry Prince Charles. After another 12 years Rudi and Maria meet again, discover they are still in love, but part for the sake of their son, who thinks the prince is his father. In 1938, following the German conquest of Austria, Rudi is arrested for opposing the new regime but Maria manages to get him released. Another musical that also dealt with the Nazi invasion of Austria was The Sound of Music (NY 1959).

Résumé: Gay Vienna, before the First World War; the perfect setting for rash, romantic promises. Composer Rudi Kleber, penniless and unknown, befriends the schoolgirl niece of his landlady, and vows to propose to no-one until she is old enough to have first refusal. Operetta star Maria Ziegler recognises his talent, sponsors his first success, and falls madly in love with him. But, foolishly idealistic, he keeps his word to the child until, three dancing years later, little Grete returns from finishing school, a highly attractive young lady. Maria overhears Rudi redeem his promise and, heartbroken, does not stay long enough to hear his profound relief at Grete's refusal. The dancing years come and go. Maria has married Prince Metterling, but when Rudi first meets her young son he has no doubt that the child is his own. The rising threat of Nazism is casting shadows as the story reaches its dramatic close.

Création: 23/3/1939 - Drury Lane Theatre (Londres) - représ.